Beaucoup de petits canadiens ont appris la langue seconde à travers un manuel intitulé Conversation anglaise (ou française) à l'aide de l'image, au cours de leurs études primaires. Ce volume contenait vingt-quatre leçons, toutes illustrées par un tableau. Tableaux qui nous font aujourd'hui rêver à notre enfance idéalisée.
Ces manuels, en circulation au Québec de la fin des années 40 jusqu'au milieu des années 60 du XXe siècle, sont passés dans la mémoire collective sous le sobriquet de John and Mary going to school. Leurs images respiraient le bonheur et la sérénité des Fifties et nous apparaissent comme un retour nostalgique à un monde sans préoccupation.
Vous reverrez donc ces tableaux, chacun accompagné d'un texte qui n'a plus rien à voir avec l'apprentissage de la langue seconde. Mais, à bien y penser, John & Mary peuvent encore nous apprendre certaines choses qui étaient contenues dans ces tableaux, et pourquoi pas un destin antithétique?

dimanche 10 juillet 2011

In the kitchen

IN THE KITCHEN

Nous voici, enfin, pénétrant dans la pièce la plus importante de la maison des Martin: la cuisine. Conforme au détail que nous présentait le tableau 13, la cuisine des Martin correspond au design des cuisines des Fifties. En cela, elle est le centre de la révolution culturelle de la société de consommation: la culture électro-ménagère, comme l’appelle l’historien québécois Yvan Lamonde. Vaste, spacieuse, équipée des plus récents modèles de pièces ménagères: réfrigérateur, poêle au gaz (avant l’électricité) et des armoires, des tiroirs à n’en plus savoir quoi y mettre à l’intérieur. Je dénombre 13 armoires de haut pour 6 armoires de bas, 11 tiroirs de bas. On devine toutes les pièces d’équipement de cuisine que cela prend pour remplir ces espaces. De plus, le frigidaire est un modèle aux coins arrondis, mais à deux portes pour le haut et deux pour le bas. Le poêle surmonte un fourneau et un tiroir pour ranger les chaudrons et casseroles tandis qu’un fourneau supplémentaire jouxte le poêle. L’évier est rempli de vaisselles, et comme le sexisme ne démord pas, c’est Mary qui lave la vaisselle pendant que son frère John l’essuie. Madame Martin frotte le dessus du fourneau tandis que son paresseux de mari est assis à la table de la dînette et, à son habitude, lit le journal et fume une bonne pipe. Décidément, soit qu’il surveille la montée ou la descente de la bourse ou encore qu’il est obsédé par les nouvelles sportives, papa Martin n’a guère d’autres manifestations de vie, jusqu’ici, que de manger, lire son journal et fumer sa pipe. Un tabouret permet aux gens de se reposer tandis que la chatte Pussy (dont le poil noir est devenu gris (?)) lape son lait en en renversant sur le plancher vert. Il est cinq heure moins vingt à l’horloge, on est donc après le souper (on soupe tôt chez les Martin), puisque les enfants font la vaisselle avant d'aller faire leurs homeworks.

Il est dans l’ordre des choses que la cuisine soit le centre de l’ère de l’abondance de l’American Way of Life. Il est d’usage, aussi, qu’elle soit le centre de tous les merveilleux apports de la mécanique moderne dont la démocratisation rend la révolution industrielle toujours accessible aux individus autant qu’aux entreprises. La famille, qui a toujours été une unité de production de base, apparaît ici comme le cœur d’une entreprise industrielle. Le père-patron, la mère-coordinatrice, les enfants-ouvriers. Le monde de cols blancs du bureau de monsieur Martin est reproduit stricto sensu dans sa propre demeure.

Le jaune mât et le vert foncé domine le décor. Les bancs de la dînette et du tabouret sont recouverts d’une cuirette verte agencée à la couleur du plancher. Le chrome commence une pénétration modeste de la cuisine par la structure métallique de la table de la dînette et des pieds du tabouret. Dans moins de dix ans, toute la pièce en sera saturée. La silhouette de madame Martin évoque encore la cuisinière des années quarante. Ses talons hauts dans la cuisine déparent avec le gros tablier et la robe qu’on jurerait faite pour une soirée. Les enfants Martin sont, de même, fidèles à leur garde-robe. Malgré l’heure, le père Martin n’a pas encore appris à relaxé et à dénouer sa cravate ni à enlever son veston. Comme on l’a vu au tableau 11, il va les garder toute la soirée.

De tableau en tableau, la vie des Martin nous apparaît, aujourd’hui, une véritable vie «drabe», sans fantaisie ni audace. Pourtant, Mary et John semblent heureux de leur sort, et le bonheur domestique n’est pas mieux représenté que par la satisfaction de Pussy qui lape son lait. Le confort, c’est le bonheur. La leçon du tableau est aussi simple que ça, et nous apprend rien de nouveau sur la mentalité qui a présidé à la confection des tableaux de conversation anglaise.

Là où les révolutions s’accomplissaient ordinairement à travers la guerre civile et la violence, dans les effondrements de structures économiques et des régimes politiques, celle de la société de consommation se déroule paisiblement, au niveau strict des mentalités, et la cuisine en est le centre comme l’Assemblée nationale du Tiers-État en France en 1789. Ici, la culture électro-ménagère apprend à se délester des tâches domestiques aliénantes. Le vieux rêve d’Aristote semble être sur le point de se réaliser: l’homme, animal trop noble pour être réduit à des tâches inférieures, se verra remplacé par des esclaves, non plus humains - la démocratie proscrit l’esclavage avec lequel elle est incompatible, sinon par le biais du salariat -, mais mécaniques avivées par le pouvoir électrique. Nombre de ces appareils, d’ailleurs, ne semblent pas figurer dans le tableau: grille-pain, cafetière, malaxeur, etc n’y apparaissent pas. De plus, on ne voit aucune fiche électrique dans le mur sur le comptoir et le poêle est encore au gaz. Nous serions alors à la limite des Fifties. À moins que tout cela soit déjà là, mais cachés dans les armoires. Nous pourrions croire que l’appareil situé à côté du poêle est une lessiveuse à vaisselle, mais alors pourquoi les enfants la lave-t-elle à l’évier?

C’est le paradoxe du tableau 20: la cuisine est un espace équipé, modernisé, aéré, mais les inventions de l’heure s’y font remarquer par leur absence. On en reste au desing de la pièce, non tant à son équipement. Le contraste avec nos actuelles cuisines, c’est que ces dernières sont réduites dans l’espace qu’elles occupent dans l’ensemble de la superficie du logement. À dire vrai, l’espace occupé par une cuisine, aujourd’hui, est fortement comparable, sinon inférieure, à celui occupé par la salle de bain. Il semble même que la salle de bain est le doublet de la cuisine: même importance de la plomberie, du réchaud (pour l’eau chaude), de la propreté, de l’équipement sophistiqué. L’une est pour l’absorption de la nourriture, l’autre pour son évacuation. La scène du Fantôme de la liberté de Buñuel (1974) qui nous présente un grand dîner bourgeois où les chaises de la table à dîner ont été remplacées par des bols de faïence sanitaire et les petits cubicules où on se fait livrer la nourriture, inverse précisément cette familiarité des deux appartements. Lorsqu’on a un trois à demi à louer, la demie est-elle la cuisine ou la salle de bain?

Mais ici, la cuisine est vaste, et la seule image entrevue de la salle de bain, dans le tableau 2, nous apparaît moins vaste que la cuisine. À l’époque, la frontière «bienséante» entre le grand respect dû à la nourriture («Donnez-nous aujourd’hui notre pain quotidien») et la honte que suppose l’excrétion, est une ligne de démarcation qui se trouve intériorisée aussi bien dans les mœurs que dans la disposition des pièces. Nous n’imaginons pas la «salle du trône» à côté de la cuisine. Les odeurs, sévèrement classées, ne se mêlent pas. Les sujets de conversation non plus.

La vie bourgeoise est une vie hypocrite, faite de feintes, de mensonges, de négations. L’apparence stylisée de ses membres contribuent à surcharger le tableau de cette apparence qui font que nous ignorons ce qu’est, en réalité, la famille Martin. Qu'en sont réellement ses membres. Que savent-ils, que pensent-ils, individuellement, personnellement, honnêtement? Voilà comment le secret finit par générer des «hypothèses», des «doutes», des «on-dit», enfin des ragots. Les rumeurs ne provenaient pas de l’extérieur dans les Peyton Places des Fifties, elles étaient générées de l’intérieur même de la «forteresse vide». Tant d’armoires (et nous ne voyons qu’un tiers de la cuisine!), tant de placards, tant de tiroirs secrets ne pouvaient que signifier qu’il y avait plus que les utilitaires qui se dissimulaient dans ces caches. La dynamique qui anime la famille est, comme toujours, suspendue dans le temps vide. Personne ne se regarde. Les regards du père et du fils sont orientés, parallèlement, dans la même direction. Celui de Mary s’égare à travers la fenêtre. Madame Martin baisse les yeux sur son four, tandis que Pussy montre son «point d’interrogation» à l’ensemble de la famille. Les bouches sont entrouvertes, mais aucune parole ne semble en sortir, et si l’on voulait imaginer un dialogue entre les membres de la famille, nous serions bien en peine de deviner de quoi ils peuvent s’entretenir, toujours à leurs affaires individuelles.

N’en faisons surtout pas un drame. Personne ne tirera le tiroir qui contient la coutellerie pour poignarder un autre membre de la famille. La bonne humeur et la cordialité sont le premier message que les concepteurs du tableau veulent nous faire croire. Et sans doute, n’y a-t-il pas raison de mettre en doute l’amour mutuel que se portent les membres de la famille Martin. Le problème réside précisément dans le fait que ce bonheur familial est enfermé sur lui-même, replié sur ses membres, et qu'il a besoin de se repli pour «s'épanouir». Encerclés de tiroirs et d’armoires, un peu comme la caricature qui nous montre un individu dans un cercle avec plusieurs portes à sa disposition, chaque membre de la famille est en position d'ouvrir la mauvaise porte d'armoire, d'où un tigre pourrait  surgir et sauter sur lui pour le dévorer. Par contre, s’il ouvre la bonne, il sera sauvé. Madame Martin s’apprêterait-elle à ouvrir la porte du four? Qui sait ce qui en sortira?

La pièce est pourtant bien éclairée, bien ouverte sur l’extérieur par deux fenêtres situées sur le même mur, un devant l’évier, l’autre à la dînette. Comme ce n’était sans doute pas un soir d’anniversaire ou de fête, la famille a soupé dans la dînette à même la cuisine. La maison des Martin est grande et il faut beaucoup marcher pour la parcourir en son entier. C’est tout ce que nous en sauront, rendu à la fin de notre itinéraire de conversation anglaise. L’aspect caché ou secret de la «forteresse Martin» peut apparaître exagéré, mais le fait est que les fenêtres sont lourdement bordurées de rideaux fantaisistes. L’habillement des femmes, Mary et sa mère, est digne d’un costume de cosmonaute tandis qu’on se rappelle ce que j’ai dit du costume harnaché du père Martin. Il y a plusieurs épaisseurs de tissus qui enrobent le corps des Martin. Rideaux, vêtements, tapis, cuirette; tout est vêtu et revêtu. Tant de tissus finissent par relever du rôle de la cote de mailles et de l’armure médiévales. À Peyton Place, tout le monde s’enfouit dans sa demeure, lieu privé opposé au lieu public, mais surtout lieu de dissimulation opposé au lieu où les apparences et les ornementations peuvent s’exhiber.

Cette pièce, avons-nous dit, est le cœur de la révolution des mentalités, de la révolution culturelle des Fifties. C’est l’endroit où la culture électro-ménagère a favorisé le développement, beaucoup mieux que dans le salon où le tourne-disque électrique et la télévision n’ont fait qu’ouvrir une porte sur le grand monde de la politique. Ici, c’est bien d’une «révolution (d')intérieur(e)» qu’il s’agit. Parce que c’est l’endroit où le crû devient cuit, la culture l’emporte sur la nature. L’opposition entre la salle de bain et la cuisine provient de cette ligne de démarcation entre crû et cuit. Le seul lien, c’est l’évier, par où les déchets de tables dilués dans le savon, va retrouver les autres tuyaux servant à l’évacuation des excréments. Le poêle et le four sont au cœur de cette pièce, d’où l’attention que leur porte la mère. Faire la vaisselle, à côté de faire la cuisine, c’est un jeu d’enfant, et c’est pourquoi cette tâche revient, d’abord à Mary, en tant que fille héritière de sa mère, et en second à John. Une fois devenu adulte, il pourra faire comme son père: des enfants pour essuyer la vaisselle!

Personne ne s’est assis sur le tabouret car le travail, dans la cuisine Martin, procède comme à l’entreprise ou à l’armée: debout, presque au garde-à-vous. Seul John semble prendre un peu ses aises en s’appuyant mollement sur le rebord du comptoir. Mary, un peu fatiguée, s’appuie tantôt sur une jambe, tantôt sur l’autre. La mère reste bien droite, penchée vers l’avant, mal équilibrée sur ses souliers à talons hauts. Le père, comme tout officier supérieur, à le derrière posé sur sa banquette recouverte de cuirette. Ce constat nous force donc à revenir sur la séparation privée/publique, surtout si l’on organise
Rupture vie privée/vie publique: Loft Story
sa vie privée comme est organisée notre vie publique. Cette nette séparation, faut-il croire, ne s’était pas encore faite dans l’esprit des Fifties. Et cela expliquerait pourquoi la retraite dans un privé fermé pouvait laisser au public le soin d’élaborer tout un ensemble de fantaisies sur la vie secrète des voisins. La culture électro-ménagère allait contribuer à isoler encore plus chaque foyer de ses influences extérieures. Seuls les quelques amis privilégiés du couple et des enfants auront la possibilité d’y pénétrer d’une façon conviviale. Jusqu’ici, nous avons assisté à une certaine vie publique des Martin (l’église, l’école, les jeux saisonniers), mais jamais la vie publique n’a pénétré dans le foyer Martin. C’est une chasse-gardée du père et non une auberge espagnole où l’on recevrait n’importe qui, n'importe quand et n'importe comment. Lorsque nous voyons les Martin en famille élargie (et si peu), c’est à la ferme de l’oncle George, comme ce sera au chalet des grands-parents. À part cela, la discrétion est de mise.

Ce processus de l’individualisme, amorcé dans la bourgeoisie occidentale au XVIIe siècle et accélérée au XIXe, prend enfin la pleine mesure de ses propensions à l’isolisme prêché par le marquis de Sade. Chacun vivant dans ses fantaisies où les autres n’interviennent que comme objets de sa satisfaction. Les affects sont limités au minimum et ne concernent que leurs manipulations pour en tirer soit des avantages matériels ou des gratifications morales (satisfaction de l’orgueil, de l’envie, de la puissance). Monsieur Martin nous apparaît comme un monstre rempli de gratifications: familiale, sociales, financières, citoyennes, etc. Sa pipe indique sa puissance virile comme son pouvoir social et son autorité domestique. La haute tenue de madame Martin en fait la conjointe idéale, le trophée toutes catégories de son époux. Ses enfants sont les petits princes appelés à prendre la succession de la dynastie. Toute cette ostentation de la satisfaction rend suspecte les fiertés proclamées. La sincérité des comportements, de la politesse, de la serviabilité. Le mensonge fleurit derrière le sourire de chacun. Que se pense-t-il sincèrement, réellement, dans cette part de chacun d’entre eux, irréductible à toute autre qu’est l’agressivité?

Le monde des Fifties était pourtant un monde à peine sortie de la Seconde Guerre mondiale et plongée presqu’aussitôt dans la Guerre Froide. Le climat d’anxiété nucléaire pesait sur le comportement des individus, surtout en Amérique, qui n’avait pas connu les destructions massives d’une Europe résignée à la destruction. Dans le concert de la civilisation occidentale, l’Amérique était prête à prendre le relais de l’Europe, ce qui ajoutait de la responsabilité sur ses épaules morales. C’est à cette succession qu’aspire monsieur Martin et sa famille. Non pas seule, bien sûr, mais à travers sa collectivité nationale. Américaine ou Canadienne, l’avenir appartenait à la civilisation extrême-occidentale. Une partie de l’Europe était divisée en territoires hostiles, voires ennemis, écrasés par le géant soviétique qui menaçait, avec son communisme, de dissoudre les valeurs les plus chères de la «Civilisation», c’est-à-dire la propriété privée. Il n’y avait donc pas de risque à prendre et de se laisser aller. D’où la tenue quasi chevaleresque d’une dynastie de croisés prête à reprendre les armes à nouveaux contre son ennemi universel.

Voilà en quoi le repli sur sa «forteresse vide» devenait un préambule à l’affrontement anticipé, même s’il ne devait jamais venir. Comme tout le reste, la Guerre Froide fut davantage une guerre pratiquée en secret (espionnage, trafic noir, dossiers montés et falsifiés de toutes pièces, accusations et répressions gratuites, etc.). Elle se livrait, elle aussi, les volets clos. Elle reprenait toutes les attitudes de la culture électro-ménagère (machines codées à envoyer des messages aux agents du K.G.B. ou de la C.I.A., écoutes électroniques, caméras de surveillance, agents délateurs, double langage). Du téléphone, en effet, on accédait à l’écoute électronique; d’un agent dénoncé, on disait qu’il «était cuit»; d’une commère, on la traitait de «fouine»; la famille regardait la télévision comme un agent secret regardait à travers une caméra de surveillance, etc. La guerre secrète que fut la Guerre Froide fut menée sur le mode de l’électro-ménager jusqu’à ce que l’informatique et les satellites d’espionnage fassent monter d’un cran l’obsession panoptique des États paranoïaques.

Les Fifties furent une période de transition dont l’anomie fut réduite à sa plus simple expression, la frontière entre le privé et le publique, appelée à dresser un mur tout aussi épais que celui de Berlin.  Coïncidence ou pas, c'est lorsque le mur de Berlin tomba, en 1990, qu'on commença à présenter des émissions de télévisions voyeuristes dont Loft Story reste le symbole francophone. Comme à Berlin, l'écran télévisé projetait la vie privée dans le cadre de la vie publique. Désormais s'offrait à voir combien, dans les Fifties, la limite entre le crû et le cuit distinguait les passions chaudes et dangereuses de la sagesse rationnelle de savoir les faire cuire et comment les apprêter, avant qu’elles nous brûlent le bout des doigts. Ainsi, la froide cuisine des Martin servait-elle à préparer le cuit derrière un mur fermé sur lui-même, contre tout regard publique indiscret.
Montréal
10 juillet 2011

2 commentaires:

  1. Très à propos vos commentaires. Ce qui m'étonne c'est l'appellation "John and Mary are going to school". C'est ainsi que j'avais nommé mon d'anglais, en 1968, et ceci dans la région de Hull.
    Merci pour ce retour à l'enfance.

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  2. Ce manuel se retrouvait un peu partout dans la Province de Québec et il y avait même une version pour apprendre le français aux élèves anglophones. Merci Denis pour votre appréciation, elle est le bienvenue et nous ne sommes pas les seuls à partager ces souvenirs.

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