Beaucoup de petits canadiens ont appris la langue seconde à travers un manuel intitulé Conversation anglaise (ou française) à l'aide de l'image, au cours de leurs études primaires. Ce volume contenait vingt-quatre leçons, toutes illustrées par un tableau. Tableaux qui nous font aujourd'hui rêver à notre enfance idéalisée.
Ces manuels, en circulation au Québec de la fin des années 40 jusqu'au milieu des années 60 du XXe siècle, sont passés dans la mémoire collective sous le sobriquet de John and Mary going to school. Leurs images respiraient le bonheur et la sérénité des Fifties et nous apparaissent comme un retour nostalgique à un monde sans préoccupation.
Vous reverrez donc ces tableaux, chacun accompagné d'un texte qui n'a plus rien à voir avec l'apprentissage de la langue seconde. Mais, à bien y penser, John & Mary peuvent encore nous apprendre certaines choses qui étaient contenues dans ces tableaux, et pourquoi pas un destin antithétique?

mercredi 13 juillet 2011

Playing baseball


PLAYING BASEBALL

Le père Gédéon (Doris Lussier), personnage libéré de son créateur Roger Lemelin au cœur des années soixante, avait enregistré un disque «cochon» décrivant une partie de baseball en usant des termes anglais, termes désignant deux choses complètement différentes: la partie de baseball, mais aussi la partie de fesses. À l’époque, lorsque des amis me firent entendre ce disque, je ne comprenais pas vraiment le double sens du monologue. Comme toutes les descriptions de parties de baseball, je trouvais ça plutôt long et ennuyeux, bien que certains termes me fissent comprendre de quoi il s’agissait. Ceux qui croient que les humoristes actuels sont vraiment indécents et transgresseurs absolument irrévérencieux par leur vulgarité, laissez-moi vous dire qu'ils n’atteignent en rien la moitié de ce que pouvait raconter le sympathique personnage de la famille Plouffe sur son disque.

Je ne suis pas sûr que tous les participants qui jouent ici au baseball ne comprendraient pas le double sens du monologue du père Gédéon. Absorbés par le jeu, nous apercevons, en avant-plan John, avec son chien Rover, qui ne peut participer au jeu puisqu’il a une blessure (une morsure?) à la main. Décidément, cette main… Jeu d’été par excellence, autant aux États-Unis qu’au Canada, je ne reviendrai pas sur mon indifférence face à ces sports. Tant mieux pour ceux qui y jouent; tant pis pour ceux qui regardent jouer. Pire que le hockey encore, le baseball est un sport où les temps morts ne se comptent plus, temps morts accompagnés d’une pantomime où les joueurs se regardent, effleurent la palette de leur casquette, se redressent la coquille, se penche, comme on dit, le «péteux en split», dresse la batte avec, à l’arrière, une sorte d’ours revêtu d’un masque, dotés de gants et un protecteur rembourré à l’avant.

Le tableau Playing baseball est une plate copie du tableau précédent, A hockey game. Les joueurs occupent, comme dans l’autre, le centre du tableau. Le tracé du terrain est clairement dessiné, mais nous retrouvons la clôture derrière laquelle se tiennent les spectateurs, encore là des parents des joueurs, mais surtout, à l’arrière-plan, un village qui donne l’impression d’avoir été étrangement dévasté: une petite église avec son clocher encadré de ce qui semble être deux grands peupliers, une petite maison de laquelle s’échappe de la fumée (en plein été?), quelques maisons qui ont toutes l’air de sortir du modèle «bloc d'appartements», et d'autres plus clairsemées. Tout à l’arrière, des montagnes, pas très hautes, qui reproduisent l’aspect de la Montérégie, dans la vallée du Saint-Laurent. Comme les joueurs d'A hockey game, les joueurs de Playing baseball sont entièrement absorbés par leurs jeux et nous n’apprendrons rien d’eux, sinon le vocabulaire de l’équipement et des positions aux différents champs.

Si le football est le jeu universitaire par excellence avant de passer dans les ligues accréditées, le baseball est plutôt un sport de quartiers. Aujourd'hui à l'intérieur d'un stade,  on assiste aux parties qui sont l’occasion d’ingurgiter forte quantité de bière et de hots-dogs steamés moutarde-choux, tant les temps d’arrêt peuvent être longs et où il ne se passe rien sur le terrain. Contrairement au hockey, qui est un sport en constante vitesse - quand il n’y a pas d’interruption -, le baseball reste un sport lent, même quand une «gazelle» s'élance à faire un circuit. Comme au hockey, l’important, pour le spectateur, n’est pas de perdre la balle de vue. Elle peut très bien se passer d’une main à l’autre pendant que le joueur  se précipite d’un but à l’autre. Comme au hockey, la rondelle glisse d’une palette qui l’envoie à l’autre, il semble que le sport consiste essentiellement à suivre un objet (ballon, balle molle ou rondelle) que les adversaires essaient de s’emparer ou de viser dans un but. Toute la fable de la vie se résume à cette simple escarmouche où les vainqueurs finiront par l’emporter sur les vaincus, à moins d’arrêter, magnanimement, la partie comme on le faisait au Japon, lorsque les points étaient à égalité. Inutile de dire qu’en Amérique, ce type de gentlemen agreement n’aurait jamais passé à la satisfaction des spectateurs.

Mais il y a une autre fonction, plus subtile, qu’exerce le sport de groupes sur les spectateurs: celui du bavardage inutile. C’est le syndrome du gérant d’estrade. Tout le monde a son avis et ne se gêne pas pour le communiquer, donner son opinion, exercer ses analyses sur la stratégie déployée ou non, absoudre ou condamner un joueur pour avoir ou ne pas avoir fait tel geste, couru assez vite, frappé assez fort, attrapé la balle au vol. Pendant que les équipes sont en attentes, ces gérants d’estrade agissent comme diplômés de l’U.Q.A.M. en «animation et recherche culturelles»: ils soulèvent les applaudissements, lancent les huées à l’équipe adverse, imposent leurs injonctions aux arbitres, aux gérants de club, harcèlent un joueur jusqu’à l’écœurement. Ce sont eux qui parviennent à transformer les spectateurs d’un banc en véritables hooligans. Tant de mots, tant de maux. Ces sports délient les langues, permettent des défoulements inouïes de tant de ressentiments contenus à l’intérieur de chacun des spectateurs, et qui sont souvent inconnus des joueurs qui n’ont d’yeux que pour le jeu. Si dans les pays dominés ou colonisés, un sport comme le soccer soulève tant d’enthousiasmes fébriles et d’adhésions aux limites de la violence, c’est qu’il y a bien quelque chose de socialement et de psychologiquement pas sain dans ces sociétés.

De plus, ces sports sont devenus des spectacles de masses depuis que les média s’en sont emparés. La radio d'abord, puis la télévision présentent le sport comme s’il était impossible de ne pas le voir et que l’entendre doublait notre plaisir. Ça se comprend à la radio, où le speaker décrivait une scène qui n’était pas visible pour les auditeurs; mais cette description est restée une fois que les parties ont pu être retransmises en directes à la télévision. C’est-à-dire que la télévision n’a pas fait disparaître le commentateur de la radio, de sorte que le dédoublement de la scène - du visuel à l’auditif - surcharge d’un bavardage creux et insupportable une partie qui se laisserait regarder seulement ponctuée par les cris de la foule. Pour justifier ce redoublement, on fait appel à des experts qui singent les commentateurs de l'actualité politique. Bref, ce n’est pas le sport lui-même qui joue le rôle d’agent stresseur dans la diffusion, mais la surcharge de commentaires - et de commanditaires - qui noient les spectateurs dans une passivité consumériste qui, en surexcitant les sens, les vident de toute vitalité pour ne plus laisser qu’une masse de chair molle s’engraisser, avachie devant un écran bavard.

Jean Larose, en 1983, avait décrit la vacuité de ces commentateurs sur-commentés dans le cadre des diffusions du baseball des Expos:

«Écoutons par exemple le Baseball des Expos, à la télévision de Radio-Canada. L’exemple s’offre tellement parfait que j’hésite… Ça m’épuise d’avance. L’impression de découverte s’évanouit avec l’impression que c’est “un peu facile”. Le “trop facile” gêne en moi celui qui se compare toujours à des modèles historiques sublimes. M’enfin… Osons cette voie, historique peut-être. Écoutons donc les deux commentateurs, et surtout monsieur Jean-Pierre Roy, le surcommentateur des commentaires de l’autre. C’est lui, l’auteur de cette locution qui passera à l’histoire: “la réaction vocale de la foule”, et d’une infinité d’autres traits witzige. Écoutons: un discours historien, à plus de neuf dixièmes. Le nom, le numéro, le poids, l’erreur, le coup sûr, la chandelle, le circuit, le point compté ou mérité ou combien laissés sur les sentiers, la courbe, la décevante, la tombante, le tire-bouchon, la lente, la rapide, le retrait comment 9-6-1 ou 5-3 ou 6-4-2, la partie lancée ou jouée ou finie ou annulée par la pluie à quelle manche en quelle année devant combien de spectateurs mangeurs de combien de hot-dogs - tout est passé à la moulinette historique, soumis à la perspective d’un incroyable appareil statistique qui renvoie le fichier du structuraliste à la préhistoire de la névrose obsessionnelle. L’auditeur est d’ailleurs initié au bricolage de son propre petit fichier statistique des Expos. Soudain, un cri: une balle, un coup. L’onomatopée fuse, ou l’épithète bien sentie, à parfum bon parler français, choisie parmi une riche palette de trois ou quatre adjectifs. Mais attention, “l’heure est sérieuse ici et il faut rencontrer la magnitude des problèmes”, et le discours historien reprend pour accompagner le coach qui sort du dug-out pour changer son combientième pitcheur malgré qu’il n’en fût qu’à sa ennième balle lancée grâce à x gommes ballounes chiquées pour y crachat produits. Or, vous qui écoutez le Baseball des Expos, vous le savez, jamais la viduité ne fit rougir les commentateurs. La gigantesque manie d’un “savoir” totalement inutile, d’une fausse science mariant l’anglicisme et l’accent “sœur” justifient apparemment le salaire et l’existence de ce commentateur dantesque. Pas de révolte. L’émeute des esprits indignés ne déferle pas vers la Maison de Radio-Canada. Au contraire, on écoute ça sérieusement, sans écouter trop trop, puisqu’il s’agit d’un “loisir”, pour passer le temps, sans douter que cela représente quand même un certain intérêt humain. Je ne vais pas vous dire que cela n’a plus rien à voir avec le sport. D’autres s’en chargent. Mais insister sur la fonction historique de ce discours, une constante mise à distance ou même en sommeil: que cherche l’homme assis devant ça sérieusement (sérieux pour rire, pas pour vrai), sinon la distance, sinon éloigner encore un coup, encore d’une couche, les forces qui le travaillent en pas pour rire, tenir l’éveil à grande distance? Évidemment, le Baseball des Expos, innocent loisir, s’emploie à “éloigner” depuis des instants de “vie” déjà tellement un sommeil des forces ardentes que je me trouve moi-même impertinent et que j’exagère…» (1)

Je ne continuerai pas davantage ce texte néo-nietzschéen qui voit dans le discours historien qu’une vacuité dégagée de la vie (seconde Considération intempestive de Nietzsche). J’ai dit ailleurs ce que je pensais des analyses de M. Larose, et je n’y reviendrai pas, sauf pour dire qu’il n’y a rien de commun entre le surcommentateur du Baseball des Expos et l’analyse ou même le récit historique. Dans le cas du Baseball des Expos, nous sommes à un discours à la troisième puissance: il y a d’abord la partie à laquelle tout le monde assiste via la diffusion visuelle, il y a le commentateur (Raymond Lebrun) enfin, le surcommentateur (le monsieur Roy en question). Appliquer la considération nietzschéenne sur ces bavardages tressés est tout ce qu’il y a de plus légitime. Sauf que le discours historien n’a rien de commun avec ces déblatérations. Parce qu’il n’y a pas de caméra qui nous rendent la vision des événements dits historiques (même contemporains) et que la définition positiviste des historiens que Nietzsche critiquait était, effectivement, une histoire qui se vidait de sa vie derrière l’accumulation anecdotique et chronologique. L’un de ses collègues historiens qui enseignait à Berne en même temps que Nietzsche et avec lequel il garda toujours un lien d’amitié, Jacob Burckhardt, helléniste et auteur d’une magnifique Civilisation de la Renaissance en Italie, déviait de la voie positiviste des Ranke et Monod pour rédiger une histoire «esthétique», où la vie de la Cité, de l’État, se trouvait frémissante à chaque page. Une fois de plus, Jean Larose nous démontre son ignorance de ce qu’est l’esprit de l’histoire, mais en ce qui concerne l’effet d’évidement du commentaire sportif, il a on ne peut plus raison.

Avec Playing baseball, il n’y a pas de commentaires et encore moins de surcommentaires. Mais le tableau nous laisse toujours dans cet état de suspension de l’action qui ne le rend pas plus vivant que les autres tableaux précédents. En fait, saisi «au vif» par l’absurde, le tableau nous donne l’impression que le baseball est un sport hyperactif: le mouvement du lanceur prêt à pitcher la balle; l’attention défiante du frappeur (qui n’est pas dans la liste des mots de vocabulaire); les différentes postures des joueurs tout au long des champs nous laissent l’impression qu’ils vont tous s’agiter en même temps, comme dans le tableau A hockey game. Or seuls certains de ces joueurs vont être appelés à courir (ou pas) après la balle ou tenter de retirer le frappeur des buts.

Les jeux d’équipe présentés par les tableaux de conversation anglaise partagent tous en commun l’impression que chacun joue pour soi, même à l’intérieur de l’esprit d’équipe. Nous savons qu’il y a là une compétition, des supporteurs, un enjeu caché dans le gant du lanceur, la fébrilité même de John qui ne peut jouer à cause de sa main. Il n’y a pas jusqu’à Rover qui semble suivre la partie comme s’il comprenait aussi bien que les humains le sens de ce sport. Comme dans A hockey game où les joueurs des deux équipes s’affrontaient pour la rondelle, tout indique que l’esprit d’équipe anime l’atmosphère des deux tableaux. Mais, comme la vie, cet esprit d’équipe n’y passe pas. Pourquoi?

Plus facile à reconnaître qu’à expliquer? Est-ce un problème esthétique? Le schématisme des dessinateurs des tableaux de conversation anglaise ne parviendraient pas à transmettre la vie à travers leurs œuvres? C’est la réponse qui revient couramment au cours des expertises précédentes. Est-ce à cause de l’esprit des Fifties, le Zeitgeist de l’époque, plutôt, qui en était un où l’artificialité des vies rangées des habitants des Peyton Places d’Amérique du Nord dissimulaient, voire étouffaient la vie dans son berceau, comme la jeunesse des Sixties devait tant le reprocher à leurs aînés et à l’establishment? Est-ce à cause de mon regard d’élève, à la fois fasciné et rebuté par ces tableaux et les leçons qui y étaient rattachées? Ces illustrations me semblaient la vie, celle que ne vivais pas ou dont j'étais privé, mais pourtant, aujourd'hui, je reconnais que ce qui leur manquait le plus, c'était, précisément, la vie, et qu'il y avait plus de vie en moi en lisant mes bandes dessinées de Tintin ou mes manuels d'histoire que dans les actions suggérées par ces vingt-quatre tableaux de conversation anglaise. Comment percevons-nous ces cartes postales: cette vie que je ne perçois pas, d’autres, des artistes peut-être, peuvent-ils la ressentir? Est-ce là ce qu’on appelle le kitsch dans le sens d’une culture populaire de consommation qui vise à satisfaire le plus grand nombre de goûts communs? En tels cas, il est difficile de reconnaître, comme le fait Jean Duvignaud, une quelconque parenté du kitsch avec l’art baroque, si étourdissant, ornementé, activé par les éruptions de l’Histoire. Si la tradition se confronte encore avec la modernité (la tradition dans le petit village reculé à l’arrière-plan et ses montagnes et la modernité présente dans ce jeux qui, pourtant, est héritier lui aussi des sports amérindiens), c’est ici, sur le mode ludique. Il n’y a pas encore tout l’enrobage télévisuel des décennies ultérieures. Nous sommes devant deux petites équipes qui n’appartiennent peut-être même pas à un ligue junior. Aucun uniforme ne marque de son nom qui appartient à quelle équipe, et seul le lanceur porte un costume qui le spécifie comme joueur de baseball! La foule est facilement contenue derrière la clôture et s’enthousiasme sans excès. De plus, il n’y a ni vendeur de bière ou de hot-dogs, ni mascotte, ni même un véritable terrain de baseball avec lumières haut-perchées ou de bandes à l’intérieur desquelles retenir les joueurs. Dans Playing baseball, si la balle est frappée de manière trop forte, elle risque de se perdre dans les champs à perte de vue!

Nous ne voyons donc rien de plus qu’une scène pittoresque en village plutôt même qu’en banlieue. Rien ne rapproche ce village de la ville de Mary and John going to school. Nous sommes plus près de la ferme de l’oncle George et de la cabane à sucre du tableau précédent que de l’atmosphère du premier cycle des tableaux de conversation anglaise, et le dernier tableau ne fera que confirmer cet éloignement des Martin de leur banlieue sise en étalage urbain de la grande ville où le père travaille.

L’attachement à la tradition est plus forte dans ces manuels que leur élan vers l’avenir. Ce monde n'est pas celui des enfants, mais bien celui des parents. Les Fifties marquent décidément le franchissement d’un passage sans retour. Bien que nous reconnaissions, encore aujourd’hui, tout ce qui appartenait au monde d’avant, plus rien ne correspond, en esprit du moins, à ce que ce «tout» représentait à l’époque. Pour le surintendant de l’instruction publique, pour les enseignants, pour les commissaires scolaires, pour les autorités ecclésiastiques qui avaient droit de regard (et de censure) des manuels scolaires de l’époque, pour les parents, pour tout le monde qui avaient le plus d’intérêt à promouvoir et diffuser ces manuels, c’était la représentation d’un monde qu’ils voulaient perpétuel et éternel malgré et contre tous les vents de changements qui soufflaient sur le Québec d’après-guerre. La Grande Guerre avait déjà beaucoup bouleversé, aux lendemains de 1918. Après 1945, l’américanisation menaçait, par sa langue et ses religions hérétiques, l’orthodoxie linguistique et catholique de la «race» canadienne-française. Comme si, pour résister à cette anglicisation forcée de l’américanité, les concepteurs des manuels s’étaient livrés à une guerre sans merci en vue de faire triompher l’illustration sur le vocabulaire, la scène statufiée, pétrifiée, sur la vie agressive et bouleversante. L’incessante réaction de l’image sur le vocabulaire agit comme une stratégie défensive et négative. Il en était de même dans les manuels d’histoire, de lecture française (avec Pieds nus dans l’aube de Félix Leclerc), avec les manuels de bienséance et les connaissances usuelles, voire même les livres de calcul de Philippe Beaudry. Le dit du vocabulaire et le non-dit des tableaux, c’est la conclusion que nous pouvons tirer de ces tableaux des Fifties, qui caractérise aussi bien la société québécoise que l’ensemble de la vieille société puritaine américaine de l’Est.

Note

(1) J. Larose. «Picture yourself», in L'Histoire vécue, Montréal,  Liberté # 147, juin 1983, pp. 118-120

Montréal
13 juillet 2011

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